A - Description
B - Principe
Dans un tore, un plasma
est chauffé à plusieurs centaines
de millions de degrés et il est le lieu de
réactions de fusion. Ce sont des champs magnétiques
qui confinent le plasma pour qu’il ne touche
pas les parois.
D’où le nom de « fusion par confinement
magnétique ».
Le mélange combustible deutérium-tritium
est injecté (1) dans une chambre où,
grâce à un système de confinement,
il passe à l'état de plasma et brûle
(2). Ce faisant, le réacteur produit des
cendres (les atomes d'hélium) et de l'énergie
sous forme de particules rapides ou de rayonnement
(3). L'énergie produite sous forme de particules
et de rayonnement s'absorbe dans un composant particulier,
la "première paroi", qui, comme
son nom l'indique, est le premier élément
matériel rencontré au-delà
du plasma. L'énergie qui apparaît sous
forme d'énergie cinétique des neutrons
est, quant à elle, convertie en chaleur dans
la couverture tritigène (4), élément
au-delà de la première paroi, mais
néanmoins à l'intérieur de
la chambre à vide. La chambre à vide
est le composant qui clôt l'espace où
a lieu la réaction de fusion.
Première paroi, couverture
et chambre à vide sont bien évidemment
refroidies par un système d'extraction de
la chaleur. La chaleur est utilisée pour
produire de la vapeur et alimenter un ensemble classique
turbine et alternateur producteur d'électricité
(5).
C - Confinement magnétique
Comment rassembler
des particules qui n'ont à priori aucune
raison de vouloir rester ensemble ? Dans le soleil,
la gravité s'en charge. Sur Terre, on utilise
des champs magnétiques puissants.
a) Schéma
global
Le système magnétique
du projet ITER comprend un aimant du champ toroïdal
composé de 18 bobines, un solénoïde
central composé de 6 bobines, un ensemble
de six bobines du champ poloïdal et un ensemble
de bobines de correction.
b) Champ résultant
La réunion de ces
trois champs magnétiques mène à
des lignes de champ hélicoïdales.
D
- Chauffage du plasma
Comment
obtenir des températures de l'ordre de la
centaine de millions de degrés, requises
pour le bon fonctionnement d'un réacteur
à fusion ?
Le régime
ohmique
Un premier mécanisme naturel
de chauffage est l'effet Joule lié au courant
circulant dans le plasma, utilisé pour créer
la configuration magnétique des tokamaks.
Tout comme le filament d'une ampoule chauffe lorsque
le courant passe à travers, le plasma va
monter en température sous l'effet du courant
intense (de l'ordre du MégaAmpères)
qui le traverse. Malheureusement, cet effet, proportionnel
à la résistance du plasma qui a tendance
à s'écrouler lorsque la température
augmente, sature et ne permet d'atteindre que des
températures limitées (de l'ordre
de 10 millions de degrés). Ce régime
en chauffage "naturel" est appelé
régime ohmique, en référence
à l'unité de mesure d'une résistance
électrique, l'ohm.
La chauffage additionnel
Pour atteindre les températures
requises, on a donc recours à des systèmes
de chauffage additionnels :
• le chauffage par injection
de particules neutres très énergétiques,
qui consiste à chauffer le plasma grâce
aux collisions entre les particules très
énergétiques injectées et
les particules du plasma.
• le chauffage par ondes radio-fréquences,
qui consiste à coupler au plasma une onde
à une fréquence choisie de manière
à être en résonance avec une
catégorie de particules du plasma (c'est
à dire à la même fréquence)
et à leur communiquer de l'énergie,
un peu comme un four micro-onde qui réchauffe
un plat en agitant les molécules d'eau.
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