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Le programme
ITER associe pour la première fois les principales
nations industrielles dans une recherche jugée
décisive pour leur avenir énergétique.Il
s'agit de tenter de maîtriser la fusion des
atomes, que de nombreux physiciens présentent
comme une "panacée énergétique"
susceptible de répondre "durablement"
aux besoins toujours croissants de la planète
en électricité. Début du chantier
en 2005. Horizon d'une possible mise oeuvre industrielle
: entre 2020 et 2060.
ITER (le "chemin" en latin) est une démarche
commune lancée en 1987 par trois chefs d'Etats
: Reagan, Mitterrand et Gorbatchev.
L'objectif
d'ITER est de trouver une nouvelle forme d'énergie.
C'est un projet scientifique de long terme : les
premières expériences sur la fusion
nucléaire datent des années 1950.
Depuis, les scientifiques ont beaucoup progressé
dans cette voie. La machine JET, installée
en Grande-bretagne, arrive ainsi déjà
à reproduire cette réaction. Mais
pour Pascal Lallia, conseiller chargé des
questions de thermonucléaire à la
Commission Européenne Recherche et Energie,
le réacteur ITER constitue une nouvelle étape
indispensable. En effet, ITER sera bien plus performant.
Alors que JET consommait plus d'énergie qu'il
n'en produisait, ITER va générer une
puissance 10 fois supérieure à celle
consommée. Mais attention : cela reste une
machine expérimentale et il est pour l'instant
inutile d'espérer utiliser cette électricité
pour votre lave-vaisselle !
Alors que la
réaction de fission nucléaire présente
un risque d'emballement, la fusion peut elle être
stoppée instantanément. Si on arrête
d'alimenter le réacteur, le plasma se refroidit
très vite et tout s'arrête en moins
d'une minute. De plus, les quantités utilisées
sont négligeables, et toutes les études
de sécurité montrent que même
en cas d'accident grave, on n'aurait pas besoin
d'évacuer les populations autour.
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