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A - Pollution
Un réacteur
à fusion nucléaire ne produit pas
d’éléments radioactifs à
longue durée de vie comme c’est le
cas pour un réacteur à fission. Par
contre, divers éléments d’un
réacteur à fusion devront être
remplacés plusieurs fois au cours de sa durée
de vie, produisant ainsi un flot de déchets
de matériaux activés. Cette quantité
sera plus grande en volume que pour un réacteur
à fission normale car il aura plus de remplacements.
La radio toxicité à long terme sera
cependant beaucoup plus basse. Après une
période de 100 ans, la radio toxicité
pour un réacteur à fusion sera du
même ordre que celle des cendres d’une
centrale thermique au charbon, pour une production
identique d’énergie électrique.
Avec la fusion nucléaire, nous disposerions
d'une énergie presque illimitée et
qui, comme pour la filière actuelle des réacteurs
à fission, n'émettrait pas de gaz
à effet de serre.
Alors que la réaction de fission
nucléaire présente un risque d'emballement,
la fusion peut elle être stoppée instantanément.
Si on arrête d'alimenter le réacteur,
le plasma se refroidit très vite et tout
s'arrête en moins d'une minute. De plus, les
quantités utilisées sont négligeables,
et toutes les études de sécurité
montrent que même en cas d'accident grave,
on n'aurait pas besoin d'évacuer les populations
autour.
Les promoteurs d'Iter expliquent que
la fusion, au contraire de nos réacteurs
actuels (qui utilisent une réaction de fission),
ne produit pas d'actinides mineurs, pas de plutonium,
dangereux pour des centaines de milliers d'années,
pas de déchets de très haute activité.
Si les deux premiers arguments sont exacts, le troisième
est grossièrement faux. Il faut, en effet,
bien comprendre qu'un tel réacteur est fait
pour produire des neutrons de très grande
énergie (dix fois plus énergétiques
que ceux des réacteurs de fission), qui doivent,
pour transmettre leur énergie, traverser
les parois métalliques du réacteur,
les fragilisant et les usant du même coup
très rapidement. D'où la nécessité
de remplacer ces parois régulièrement.
Mais ce n'est pas tout, car l'impact
de neutrons sur le métal le transforme à
son tour en produit radioactif. A chaque opération
de remplacement des parois (un cinquième
environ tous les ans), c'est une masse de matériaux
usés d'une radioactivité comparable
à celle d'un coeur de nos centrales actuelles
à fission qu'il faudrait décharger.
Sans compter la pollution de l'ensemble de l'installation
par le tritium qui diffuse très facilement
à travers tous les matériaux...
B - Le site de Cadarache
Le
choix de ce site est avant tout une décision
politique. Cependant, Cadarache avait un avantage
considérable sur Rokkasho-Mura, le site japonais
: le CEA (Commissariat à l'énergie
atomique) y est en effet déjà implanté
depuis plus de 40 ans, avec plus de 4000 chercheurs
et des sous-traitants de la filière. Et puis,
le soleil de la Provence est sans doute plus attirant
pour les chercheurs et leur famille que le Nord
du Japon en plein hiver…
ITER à Cadarache en chiffres
- Un site de 180 hectares
- 500 emplois directs devraient être créés
pendant la phase de construction
- 1 000 emplois directs pour l’exploitation
(chercheurs, ingénieurs, techniciens, personnel
administratif)
- Financement total du projet : 4,7 milliards d’euros
pour la construction (10 ans) et 4,8
milliards d’euros pour l’exploitation
(20 ans)
- Tokamak d’un volume de plasma d’environ
840 m3
- 500 MW de puissance de fusion sur des durées
de 400 secondes
Lors de la construction
du projet Iter, De nombreuses modifications vont
avoir lieu au niveau du paysage avec la constructions
de routes afin d’acheminé les parties
de iter par camions ensuite ces routes serviront
pour les employés. Il y aura aussi de nouvelle
THT construites exclusivement pour ITER afin d’amener
suffisamment d’électricité nécessaire
au démarrage d’iter et enfin l’ensemble
des bâtiments nécessaire pour accueillir
le projet.
Ces trois choses ont une très
grande importance pour les de Cadarache où
sera accueilli ce projet.
C - Avantages de ITER
La consommation de combustible
d'une centrale à fusion est très faible
: pour une année de fonctionnement, il lui
faudra 100kg de deuterium (une matière quasi
inépuisable) et 3 tonnes de lithium, contre
1,5 million de tonnes de charbon pour une centrale
thermique. La fusion ne produit pas de gaz à
effets de serre ou d'autres polluants toxiques. Les
déchets radioactifs n'auront une durée
de vie que d'une centaine d'année, et pourront
même être recyclés dans la centrale.
Enfin, sur le plan du terrorisme, ITER n'utilise pas
de matières utilisables pour la fabrication
de bombes militaire, contrairement aux centrales actuelles
où on utilise du plutonium. A l'heure où
on s'inquiète de l'Iran et de la Corée
du Nord, c'est plutôt une bonne nouvelle…
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